L’avenir se décide dans les théâtres d’ombres
Le monde est condamné au supplice infini,
Les mystères couvrent les cœurs des hommes,
La terre semble devenir un espace d’agonie
Où les grands maîtres sont des vilains gnomes.
Les hommes sèment à tout vent les malheurs,
Par les mains de fer ils produisent la pluie
D’étincelles qui noie les êtres dans la vapeur
De soupirs par l’éternel tourbillon de bruit.
L’avenir se décide dans les théâtres d’ombres
Où, le grison légifère, les singes appliquent,
Le troupeau de gazelles applaudit et les tigres
Proclament joyeusement les républiques.
On ne peut pas étouffer les cris que le ciel
Bleu reflète perpétuellement pour éclaircir
Les circonstances nous gênant de faire parler
Les sourds muets et forcer les morts à sentir.
Lassés, les peuples désirent sortir de l’ombre
Où s’affronte sans arrêt la ruse et la raison
Dans l’arène rouge où se croisent les sabres
Sans regret et sans marmotter des oraisons.
Sans jamais se fondre en pleurs, on refuse
Toujours d’être administré par des croyances
Adaptées, erronées et manipulées à votre guise
Par les mains invisibles de la malveillance.
Dad Allaoua