Confessions sur mon lit de mort

Une larme coule sur tes joues ...
laisse-moi l'emporter, laisse-moi cette larme au creux de mes paumes sèches, comme un souvenir de toi, une image que j'emmène dans l'au-delà ...

Ce soir, quand je serais mort, quand mes yeux se seront clos à jamais, je voudrais que tu me déposes en terre, dans ce jardin là-bas où tu aimais tant que l'on se retrouve ...

Ce soir, quand je serais mort, et que sur mes lèvres encore tièdes tu auras déposé un ultime baiser, je veux que tu me promette d'être toujours heureuse, toujours joyeuse, et de penser à toi avant de songer à moi ...

Ce soir, quand les Anges auront emmené mon âme vers les étoiles, tu pleureras, je n'en doute pas, mais tes larmes de cristal seront comme des chants funèbres, mélopées sinistres, qui m'accompagneront pour mon dernier voyage ...

Et quand je serais dans cet ailleurs qui n'a pas de nom, libéré de toute souffrance, je pourrais me rappeler de mes moments heureux passés dans tes bras, il me suffira seulement de regarder cette petite larme, ce cadeau qui vient de toi,

Adieu ma chérie, adieu, et n'oublie pas que la Mort réunit un jour tout ceux qui s'aiment ...

Voilà un moribond bien émouvant, d'autant qu'avant de les réunir un jour, la mort, bien plus sûrement, sépare d'abord ceux qui s'aiment...

Alodis a écrit:

Voilà un moribond bien émouvant, d'autant qu'avant de les réunir un jour, la mort, bien plus sûrement, sépare d'abord ceux qui s'aiment...

Le plus grand des mausolées pour nos disparus, c'est le cœur des vivants.

Tant que le souvenir perdure et que l'amour demeure, alors la mort n'est pas tout à fait victorieuse...