mon âme vénère le silence:
des sons et des tons; vide d'opulence!
ô rien! que cet eclat d'or mêlé au vent
filamenteux se perle en dérobant
à ce cousin sans fin, l'humide attention
qui transi les murs,les serrures,
mon lit, ses soies, comme ce pain sans levure!
mon âme vénère le silence.
en lui mon coeur, se pâture, rabonnit;
causant, ange au guet, avec l'omnnicience,
de tout, de l'amour: ce flou adonis
avec lequel l'homme veille pour l'homme;
se privant d'existence comme de tout!
sourd, suis-je, à cet ami acquérant tout
mon âme vénère le silence:
des chants, des lettres, sans fragrance:
ces mots immolés, moment d'un jour d'été
où, mère passagère, remballe la gaieté.
mon âme vénère le silence sans partance:
l'âme ici, comme partout aussi, clos les sons;
Dieu là, au pieux, dévoile à l'âme le buisson