Refuse la sentence du temps
Sans toi, je m’abandonne à l’ivresse,
Même si tu ne tiendrais pas ton serment
Mon âme reste séduite par ta joliesse,
Elle me livre à des doux épanchements
En dévoilant dans l’infinie tendresse
Les secrets du ravissement.
Pardonne- moi, je suis un ignorant
Sombré fortement dans la démence
De l’orgueil, je suis un nonchalant
Qui désire voir en toi sa renaissance
Et trouver pour son cœur aimant
Un abri dans la parfaite aisance.
Abolis les privilèges de ton pouvoir !
Ton allure me rend triste et solitaire,
Oublie ! Mes yeux ne peuvent voir,
Car ta beauté nourrit mon imaginaire,
Sans essayer de saisir ou de savoir,
Je sais que ton sang dilate mes artères.
Je ne suis pas sûr de ma force !
Résister à ton attrait est le mystère
Qui me pousse à commettre l’entorse,
Tout se ravive en ta beauté austère,
Se dissout dans la conspiration du silence
Qui rend ma vie triste et solitaire.
Loin d’être l’esclave de ses passions
Ou celui qui ignore l’extrême finesse
Me poussant à professer ton adoration
Et à espérer que le ciel te bénisse
Pour découvrir en tes yeux la floraison
Précoce qui absorbe mes faiblesses.
Laisse-moi exprimer ma sensibilité !
Toi qui t'empares tôt de mon âme,
Laisse-moi croire en une humanité
Régie par l’amour et non par les armes,
Où, la tendresse triomphe de l’adversité
Et la générosité sèche les larmes.
Le ciel est assombri par la tristesse
Que révèlent tes grands yeux verts,
Sans admirer la grande sagesse
Tu reflètes la beauté de l’univers
Qui me fait plonger dans ta mollesse
En m’incitant à parler en vers.
Refuse la sentence du temps !
Viens souriante, la vie est très courte,
Peu importe le chemin ou le jugement,
L’important c’est de frapper à ma porte
Pour faire cesser le retentissement strident
Qu’impose l’absence de ton âme forte.
Dad Allaoua