Le monde réveille ses vieux volcans
Le monde réveille ses vieux volcans,
Les chèvres dansent avec les loups,
Les enfants périrent dans des camps,
Les savants vénèrent les manitous,
Les monstres en fer rodent autour
De nous, le ciel change de décor,
Les étoiles enfantent les vautours,
Les charognards pleurent les morts.
Les seigneurs adaptent les discours,
L’eau devient la nécessité absolue
Qui fait résonner tous les tambours
D’un avenir imprévisible et flou.
Emportés par les intérêts égoïstes
Les hommes désirent admirer le reflet
Du ciel sur les visages d’enfants tristes
Et choqués par les bourgeois replets,
Têtes baissées, les gens se laissent
Aller au gré de la propagande éhontée
Qu’apporte souvent la fumée épaisse
Pour les forcer à affaiblir leur volonté
Et à exister sans revendiquer le droit
De vivre ou de s’épanouir à la lumière
Du jour sans peur et sans être la proie
D’hallucinations ou des prédateurs.
Dad Allaoua